Circonscription ASH

(Ré)écrire à l’école, pour penser et apprendre

mercredi, 16 mai 2018

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Synthèse du Dossier de veille de l’IFE - Mars 2018, n°123 - Conférence de consensus CNESCO Mars 2018

La maîtrise de l’écriture conditionne l’insertion sociale des individus, elle est un enjeu de société majeur. L’essor des technologies numériques, loin de réduire le rôle de la communication écrite, a au contraire renforcé et diversifié les pratiques d’écriture. L’école, dont le rôle dans l’acquisition et le développement des compétences dans le domaine de l’écriture est primordial et se doit donc "d’être à la hauteur de l’explosion des pratiques d’écriture" (Bucheton 2014).

L’écriture est une pratique sociale, historiquement construite, impliquant la mise en œuvre de savoirs, de représentations, de valeurs, d’investissements et d’opérations, par laquelle un sujet vise à produire un sens dans un espace socio-institutionnel donné". Autrement dit, écrire est une activité inscrite dans une société particulière, à un moment précis de l’histoire et qui engage la personne qui écrit dans sa globalité.

L’écriture est une activité cognitive, une production langagière et une pratique sociale.

En tant qu’activité cognitive de haut niveau, la production écrite, plus lente que la production orale (de l’ordre de 5 à 8 fois), est particulièrement coûteuse en attention. Par ailleurs, elle possède ses propres marques, absentes de la production orale comme la ponctuation ou l’usage du passé simple peu commun à l’oral. Le coût cognitif est très élevé, davantage encore que d’autres activités complexes comme la lecture ( Fayol, 2013). Une activité est dite complexe si elle met en jeu plusieurs composantes en interaction les unes avec les autres.

Au fil du temps, l’écriture a évolué en fonction des modèles auxquels elle se réfère :

L’écriture est une pratique langagière qui nécessite un travail d’écriture : "La mise en mots provoque de nouvelles idées qui modifient la planification du texte et de la syntaxe, qui font bouger le sens (...). Ces opérations mentales se déroulent en boucles plusieurs fois avant d’aboutir au texte final. Ainsi, les idées viennent en écrivant, l’organisation générale du texte peut se transformer après le premier jet. Les révisions ou corrections peuvent affecter autant le plan que les idées ou la mise en mots." (Bucheton, 2014)
Tout écrit réalisé à l’école doit être considéré comme un objet spécifique qui a pour objectif premier non pas la communication mais l’acquisition d’un savoir par l’implication de l’élève dans la tâche : "le contrat didactique repose alors sur une double contrainte : l’élève doit se dégager de sa posture habituelle, celle qui lui impose le cadre strict du contrat scolaire explicite, pour donner expression à son inventivité." (Doquet, 2011)

Les élèves et l’écriture, de la Maternelle au Lycée

Les pratiques d’écriture des élèves, tout au long de leur scolarité influencent leur réussite en français, mais plus généralement à l’école.
La manière dont les enfants conceptualisent l’écrit dépend grandement des pratiques sociales auxquelles ils sont confrontés. Ainsi, suivant leur milieu social d’origine, ils sont plus ou moins bien préparés à prendre conscience du caractère symbolique et alphabétique de l’écrit. Par la suite, les élèves s’attachent progressivement à gérer les différents niveaux de l’activité de production d’écrits et tentent de s’emparer de la complexité de la tâche. Il leur est donc profitable de questionner fond et forme conjointement mais en respectant une progressivité en fonction de la maturité des élèves dans l’acte d’écriture.

Comment accompagner les élèves dans l’écriture ?

Les modèles didactiques de l’enseignement de l’écriture ont largement évolué depuis la fin du XIXe siècle :

Des postures élèves à questionner pour un apprentissage efficace de l’écrit

par Dominique Bucheton

Elle dénombre 5 postures que les élèves mettent en jeu lors des exercices d’écriture :

Cette dernière posture est la plus valorisée par le système scolaire. L’enseignant quant à lui doit être attentif à la posture qu’il adopte et pouvoir en changer selon les objectifs qu’il se fixe au cours du travail d’écriture demandé aux élèves ( cf. Postures enseignantes par D. Bucheton).

Du côté du numérique...

En pratique

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