Circonscription ASH

DSDEN de la Somme

Sommaire

{{Essais de définition des TCC :}} En référence au DSM IV [(Il s’agit d’une approche de la psychiatrie centrée sur les symptômes et les comportements. Si au moins trois comportements relevant de ces catégories sont apparus au cours des douze derniers mois et un au cours des six derniers, on est en droit, estiment les experts, de diagnostiquer un trouble des conduites.)] LISTE DES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DU TROUBLE DES CONDUITES (DSM-IV) {Conduites agressives dans lesquelles des personnes ou des animaux sont blessés ou menacés dans leur intégrité physique} 1) Brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes _ 2) Commence souvent des bagarres _ 3) A utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui (par exemple un bâton, une brique, une bouteille cassée, une arme à feu) _ 4) A fait preuve de cruauté physique envers des personnes _ 5) A fait preuve de cruauté physique envers des animaux _ 6) A commis un vol en affrontant la victime (par exemple agression, vol de sac à main, extorsion d’argent, vol à main armée) _ 7) A contraint quelqu’un d’avoir des relations sexuelles {Conduites où des biens matériels sont endommagés ou détruits, sans agression physique} 8) A délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégâts importants _ 9) A délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant le feu) {Fraudes ou vols} 10) A pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartenant à autrui _ 11) Ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations (par exemple, “ arnaque ” les autres) _ 12) A volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime (par exemple vol à l’étalage sans destruction ou effraction, contrefaçon) {Violations graves des règles établies} 13) Reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans _ 14) A fugué et passé la nuit dehors à au moins deux reprises alors qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou a fugué une seule fois sans rentrer à la maison pendant une longue période) _ 15) Fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans {En référence au décret du 6 janvier 2005.} Ce sont des enfants (adolescents, adultes... ) qui présentent des difficultés psychologiques, dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Malgré au départ des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, ces enfants (... ) se trouvent engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé. [(La question est de savoir où se situe le seuil à partir duquel le trouble du comportement passe du côté du handicap.)] Les critères retenus pour qualifier ces troubles du comportement de « handicapants » sont : - des comportements observables inadaptés et répétitifs ; - leur intensité et leur caractère durable/leur permanence. (lorsqu’ils ne sont pas ou plus d’ordre passager, circonstanciel ou réactionnel) ; - quand ces enfants sont en situation ou en risque de désinsertion familiale, scolaire ou sociale. {{Difficulté de définition des TCC :}} Variation du seuil de notre perception des attitudes de ces enfants, selon notre histoire, notre personnalité à nous. Ceci est très différent d’autres types de handicaps : sensoriels, moteurs, liés à une maladie ou un syndrome (trisomie 21... ), pour laquelle la définition, le diagnostic est plus aisé. {{Selon une approche psychiatrique}} Ph Jeammet « traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent » : «Le trouble du comportement vient à la place d’une prise de conscience insupportable à laquelle il substitue un acte, une conduite agie dont une des finalités essentielles est d’assurer un contrôle sur les objets externes de son environnement, alors qu’il se sent menacé d’être débordé par les conflits qui agitent son monde interne psychique.» «Lorsque les attitudes et le comportement sont une cause de souffrance pour le sujet lui-même et son entourage » K. Schneider La notion de souffrance paraît essentielle dans la définition. En effet ces enfants ont des conflits psychiques, des angoisses, comme tout le monde, mais ils ne peuvent s’y adapter ou les affrontent de manière rigide et répétitive ce qu’on appelle des mécanismes de défenses non adaptés et stéréotypés. Les relations à l’Autre deviennent alors compliquées, marquées par la difficulté à évoluer et peuvent avec le temps se rigidifier, se « chroniciser ». Chez une personnalité dite « normale », on trouve des mécanismes de défense pour faire face aux conflits, mais ils sont variés, souples et plus ou moins adaptés, évolutifs et en tout cas, « acceptables » socialement. Selon que le diagnostic de TCC est posé ou pas, donc que ce trouble du comportement soit reconnu comme un handicap par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ou pas, vont varier les aides et soins envisagés, mais surtout la stigmatisation sera différente (représentations de causalité interne, de handicap fixé, de faible évolution... ). Attention à ne pas confondre TCC, difficultés comportementales et comportements troublant l’ordre social au sens, transgression des normes sociales. Cf rapport INSERM [(Attention à la terminologie !)] - Troubles du Caractère et du Comportement : Handicap - Difficultés au niveau du comportement : on est dans les variations de la normale. {{Manifestations de ces TCC et dans une moindre mesure des difficultés comportementales}} Des manifestations : - à haut bruit (importante agitation physique, verbale, cris, invectives, insultes, rejets, passages à l’acte physiques envers ses pairs, des adultes, crises, fugues, automutilation, destruction de matériel…) - et à bas bruit (sidération de la pensée, retrait, isolement, inhibition, mutisme, désintérêt, indifférence, somatisation, automutilation( !) …) {Pour éviter de penser l’impensable et déverser le trop plein qui le submerge vers son environnement matériel et humain, on constate chez ces enfants :} - De l’instabilité majeure (physique, psychique) - De l’agir et beaucoup de passages à l’acte ou d’hyper réactivité - Des temporalités très éphémères (pris par l’urgence de la pulsion) - Incapacité à terminer une tâche entreprise ou à se poser - Enfant qui papillonne d’une chose à l’autre - De la rigidité comportementale - De la violence peu refoulée (projetée sur l’autre ou sur son propre corps, tentatives de suicide) - Des relations très addictives ou abandonniques (Toute puissance de l’Autre) - De la double contrainte : avoir besoin de l’Autre (à cause d’une grande insécurité intérieure) … en qui il ne peut avoir confiance. - Ressentir d’une façon démesurée la mort - Beaucoup de fatigue et d’usure au contact de l’autre (l’enfant qui se met du papier dans les oreilles) - Une perméabilité à son environnement (système de pare-excitation peu adapté) {Ces enfants montrent une psychopathologie qui affecte donc principalement :} - les liens (le rapport à l’Autre) - les passages (passage d’une activité à une autre) - les changements (regards, attitudes ou ambiance différents) - la socialisation ( le rapport à la communauté, à l’institution et à la Loi) {{Leur origine : Diverses théories s’affrontent…}} Origine psychophysiologique : lésion, dysfonctionnement des certaines zones cérébrales, TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) est une maladie neurologique qui touche la transmission de l’information au niveau de certaines zones du cerveau. Pour que l’influx nerveux puisse circuler dans le cerveau, il faut qu’un messager chimique soit libéré par un neurone, puis qu’il se fixe sur les récepteurs du neurone suivant et ainsi de suite. - Origine génétique - Origine psychosociale : familles qui n’auraient pu mettre en place de pratiques éducatives contenantes et structurantes en lien avec un délitement social - Qualité du maternage, insuffisamment contenant, apaisant. - Origine psychologique… Après un deuil, un abus sexuel, une maltraitance Suite à des soucis au niveau de l’interaction mère (famille)/enfant : peu disponible (en dépression, peu entourée, présentant des troubles psychologiques, abandonnique...) qui propose une relation insécurisante, non adaptée, peu fiable, peu prévisible, peu stable ou une relation trop fusionnelle. Et peut-être les conséquences d’une problématique majeure des « limites », dans le cas où les pratiques éducatives familiales ne proposeraient pas de frustration, ni de limites / règles... [( Ces troubles sont certainement le produit d’interactions complexes entre des facteurs individuels (facteurs génétiques, tempérament, personnalité) et des facteurs environnementaux (relations familiales, environnement social).)]

Essai de définition, manifestation et origine

Par Martine MOREL - Psychologue scolaire

Essais de définition des TCC : En référence au DSM IV

[(Il s’agit d’une approche de la psychiatrie centrée sur les symptômes et les comportements. Si au moins trois comportements relevant de ces catégories sont apparus au cours des douze derniers mois et un au cours des six derniers, on est en droit, estiment les experts, de diagnostiquer un trouble des conduites.)]

LISTE DES CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DU TROUBLE DES CONDUITES (DSM-IV)

Conduites agressives dans lesquelles des personnes ou des animaux sont blessés ou menacés dans leur intégrité physique

1) Brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes
2) Commence souvent des bagarres
3) A utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui (par exemple un bâton, une brique, une bouteille cassée, une arme à feu)
4) A fait preuve de cruauté physique envers des personnes
5) A fait preuve de cruauté physique envers des animaux
6) A commis un vol en affrontant la victime (par exemple agression, vol de sac à main, extorsion d’argent, vol à main armée)
7) A contraint quelqu’un d’avoir des relations sexuelles

Conduites où des biens matériels sont endommagés ou détruits, sans agression physique

8) A délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégâts importants
9) A délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant le feu)

Fraudes ou vols

10) A pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartenant à autrui
11) Ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations (par exemple, “ arnaque ” les autres)
12) A volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime (par exemple vol à l’étalage sans destruction ou effraction, contrefaçon)

Violations graves des règles établies

13) Reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans
14) A fugué et passé la nuit dehors à au moins deux reprises alors qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou a fugué une seule fois sans rentrer à la maison pendant une longue période)
15) Fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans

En référence au décret du 6 janvier 2005.

Ce sont des enfants (adolescents, adultes... ) qui présentent des difficultés psychologiques, dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages.

Malgré au départ des potentialités intellectuelles et cognitives préservées, ces enfants (... ) se trouvent engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à un accompagnement personnalisé.

[(La question est de savoir où se situe le seuil à partir duquel le trouble du comportement passe du côté du handicap.)]

Les critères retenus pour qualifier ces troubles du comportement de « handicapants » sont :

  • des comportements observables inadaptés et répétitifs ;
  • leur intensité et leur caractère durable/leur permanence. (lorsqu’ils ne sont pas ou plus d’ordre passager, circonstanciel ou réactionnel) ;
  • quand ces enfants sont en situation ou en risque de désinsertion familiale, scolaire ou sociale.

Difficulté de définition des TCC :

Variation du seuil de notre perception des attitudes de ces enfants, selon notre histoire, notre personnalité à nous.

Ceci est très différent d’autres types de handicaps : sensoriels, moteurs, liés à une maladie ou un syndrome (trisomie 21... ), pour laquelle la définition, le diagnostic est plus aisé.

Selon une approche psychiatrique

Ph Jeammet « traité de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent » :

« Le trouble du comportement vient à la place d’une prise de conscience insupportable à laquelle il substitue un acte, une conduite agie dont une des finalités essentielles est d’assurer un contrôle sur les objets externes de son environnement, alors qu’il se sent menacé d’être débordé par les conflits qui agitent son monde interne psychique. »

« Lorsque les attitudes et le comportement sont une cause de souffrance pour le sujet lui-même et son entourage » K. Schneider

La notion de souffrance paraît essentielle dans la définition. En effet ces enfants ont des conflits psychiques, des angoisses, comme tout le monde, mais ils ne peuvent s’y adapter ou les affrontent de manière rigide et répétitive ce qu’on appelle des mécanismes de défenses non adaptés et stéréotypés.

Les relations à l’Autre deviennent alors compliquées, marquées par la difficulté à évoluer et peuvent avec le temps se rigidifier, se « chroniciser ».

Chez une personnalité dite « normale », on trouve des mécanismes de défense pour faire face aux conflits, mais ils sont variés, souples et plus ou moins adaptés, évolutifs et en tout cas, « acceptables » socialement.

Selon que le diagnostic de TCC est posé ou pas, donc que ce trouble du comportement soit reconnu comme un handicap par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ou pas, vont varier les aides et soins envisagés, mais surtout la stigmatisation sera différente (représentations de causalité interne, de handicap fixé, de faible évolution... ).

Attention à ne pas confondre TCC, difficultés comportementales et comportements troublant l’ordre social au sens, transgression des normes sociales. Cf rapport INSERM

[(Attention à la terminologie !)]

  • Troubles du Caractère et du Comportement : Handicap
  • Difficultés au niveau du comportement : on est dans les variations de la normale.

Manifestations de ces TCC et dans une moindre mesure des difficultés comportementales

Des manifestations :

  • à haut bruit (importante agitation physique, verbale, cris, invectives, insultes, rejets, passages à l’acte physiques envers ses pairs, des adultes, crises, fugues, automutilation, destruction de matériel…)
  • et à bas bruit (sidération de la pensée, retrait, isolement, inhibition, mutisme, désintérêt, indifférence, somatisation, automutilation( !) …)

Pour éviter de penser l’impensable et déverser le trop plein qui le submerge vers son environnement matériel et humain, on constate chez ces enfants :

  • De l’instabilité majeure (physique, psychique)
  • De l’agir et beaucoup de passages à l’acte ou d’hyper réactivité
  • Des temporalités très éphémères (pris par l’urgence de la pulsion)
  • Incapacité à terminer une tâche entreprise ou à se poser
  • Enfant qui papillonne d’une chose à l’autre
  • De la rigidité comportementale
  • De la violence peu refoulée (projetée sur l’autre ou sur son propre corps, tentatives de suicide)
  • Des relations très addictives ou abandonniques (Toute puissance de l’Autre)
  • De la double contrainte : avoir besoin de l’Autre (à cause d’une grande insécurité intérieure) … en qui il ne peut avoir confiance.
  • Ressentir d’une façon démesurée la mort
  • Beaucoup de fatigue et d’usure au contact de l’autre (l’enfant qui se met du papier dans les oreilles)
  • Une perméabilité à son environnement (système de pare-excitation peu adapté)

Ces enfants montrent une psychopathologie qui affecte donc principalement :

- les liens (le rapport à l’Autre)

  • les passages (passage d’une activité à une autre)
  • les changements (regards, attitudes ou ambiance différents)
  • la socialisation ( le rapport à la communauté, à l’institution et à la Loi)

Leur origine : Diverses théories s’affrontent…

Origine psychophysiologique : lésion, dysfonctionnement des certaines zones cérébrales, TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité) est une maladie neurologique qui touche la transmission de l’information au niveau de certaines zones du cerveau. Pour que l’influx nerveux puisse circuler dans le cerveau, il faut qu’un messager chimique soit libéré par un neurone, puis qu’il se fixe sur les récepteurs du neurone suivant et ainsi de suite.

  • Origine génétique
  • Origine psychosociale : familles qui n’auraient pu mettre en place de pratiques éducatives contenantes et structurantes en lien avec un délitement social
  • Qualité du maternage, insuffisamment contenant, apaisant.
  • Origine psychologique… Après un deuil, un abus sexuel, une maltraitance

Suite à des soucis au niveau de l’interaction mère (famille)/enfant : peu disponible (en dépression, peu entourée, présentant des troubles psychologiques, abandonnique...) qui propose une relation insécurisante, non adaptée, peu fiable, peu prévisible, peu stable ou une relation trop fusionnelle.

Et peut-être les conséquences d’une problématique majeure des « limites », dans le cas où les pratiques éducatives familiales ne proposeraient pas de frustration, ni de limites / règles...

[( Ces troubles sont certainement le produit d’interactions complexes entre des facteurs individuels (facteurs génétiques, tempérament, personnalité) et des facteurs environnementaux (relations familiales, environnement social).)]

Mise à jour : 20 juin 2016